Les 3 choses à retenir sur le nouveau contrôle technique

Les points-clés à retenir sur la nouvelle réglementation du contrôle technique :

 

        - Entrée en vigueur dès le 20 Mai 2018

        - Arrivée d'une nouvelle sanction : défaillance critique

        - Augmentation du tarif du contrôle technique de 20 %

Bon à savoir : Que se passe-t-il en cas de défaillances multiples ?

 

Si le rapport de contrôle technique fait l'objet de plusieurs défaillances dont l'une est critique, il faudra dans un premier temps procéder à cette réparation le jour même pour la faire lever. Vous disposerez ensuite du délai imparti en fonction des défaillances annexes, soit deux mois si défaillance majeure par exemple.

L'histoire du Contrôle technique

Le contrôle technique à été instauré en France en 1992, le contrôle technique va connaître un nouveau virage dès le mois de mai 2018. Pour « coller » aux directives européennes, il sera plus sévère, imposera de nouvelles règles, et par conséquent, sera également plus onéreux pour les possesseurs de véhicules.

 

La commission européenne estime qu'il existe une corrélation entre le nombre de défaillances techniques et les chiffres de la sécurité routière (nombre de morts annuels notamment). Focus sur ce contrôle technique « nouvelle génération ».

 

À quoi sert le contrôle technique ?

En place depuis déjà 25 ans, le contrôle technique a pour double objectif de renforcer la sécurité sur les routes, et par la même occasion de préserver l'environnement par un contrôle régulier des émissions polluantes. En fonction des défauts constatés, le propriétaire est tenu ou non à une remise en état dans un délai de deux mois (contre-visite).

 

Jusqu'alors, 123 points de contrôle sont examinés à la loupe, avec 453 défauts possibles. Le contrôle technique initial est obligatoire dans les six mois qui précèdent la quatrième année du véhicule, puis tous les deux ans.

Le nouveau contrôle technique

Le nombre de points à contrôler va augmenter. Mais la nouveauté réside principalement dans le niveau de sanction. 

 

Le nombre de points à contrôler passera à 132, contre 123 aujourd'hui.

Au passage, les défauts prendront l'appellation de défaillances et leur nombre s'élèvera à 606, contre 453 pour la version actuelle.

 

Jusque-là, on pourrait se dire que les changements ne sont pas si importants, mais les choses se corsent nettement en cas de défaillance(s) constatée(s).

Si jusqu'à présent on ne parlait que de défauts à corriger avec ou sans « obligation de contre-visite », avec, le cas échéant, l'obligation de réparer dans un délai de deux mois, le nouveau contrôle technique se veut beaucoup plus sévère, avec trois sanctions contre deux jusqu'à présent.

 

Quelles sont-elles ?

Les catégories de défaillance

1 - Les défaillances mineures :

Au nombre de 139, ces défaillances regroupent les défauts devant être réparés mais ne nécessitant pas de contre-visite. Quelques exemples de défaillances mineures :

- Rotules : Jeu mineur ;

- Fuite moteur (légère) ;

- Colonne de direction : Jeu mineur.

 

2 - Les défaillances majeures :

Leur nombre s'élève à 340. Ces défaillances regroupent les anomalies qui nécessitent une contre-visite. Le délai de la contre-visite reste fixé à deux mois. Quelques exemples de défaillances majeures :

- Flexible de frein abîmé (si absence de fuite) ;

- Éclairage de la plaque d'immatriculation défectueux ; •- Feu de croisement défectueux.

 

3 - Les défaillances critiques :

C'est la nouveauté principale de ce nouveau contrôle technique. Les défaillances critiques sont au nombre de 127. En cas de détection d'une défaillance critique, sachez que la validité du contrôle technique se limite au jour du contrôle. Autrement dit, vous n'aurez le droit de circuler que le jour même jusqu'à votre domicile ou chez votre garagiste pour effectuer ou faire effectuer la réparation. Quelques exemples de défaillances critiques :

- Feux stop défectueux ;

- Absence de liquide de freins ;

- Jeu excessif dans la direction.

Est-il possible de détecter ou d'éviter une défaillance critique ?

Oui.

Dans un premier temps, sachez qu'un véhicule régulièrement entretenu ne devrait en principe pas poser de gros problème. Par ailleurs, le contrôle portant principalement sur des éléments tels que les pneus, l'éclairage, le freinage, l'état de la carrosserie, l'état des vitrages, ou encore la présence de fuites diverses (huile, fluides), une inspection visuelle permet souvent de détecter ou d'anticiper ce genre d'anomalie.

Sachez qu'un pneu entaillé ou trop usé, un jeu excessif dans la direction, des freins trop "fatigués" (disques et plaquettes), des feux qui ne fonctionnent pas, un siège conducteur mal fixé, ou un moteur qui fuit abondamment sont autant de risques de se voir "refouler" lors du passage au contrôle technique.

 

Fondée sur une directive européenne de 2014, cette nouvelle "mouture" risque fort de voir le nombre de contre-visites augmenter sensiblement, sachant qu'un véhicule sur deux risque d'être concerné.

Si l'amende encourue en cas de défaut de contrôle technique reste inchangée (135 € minorés à 90€ si paiement immédiat), le tarif du "CT" va lui augmenter d'environ 20 %. Mais l'arrivée d'une nouvelle sanction risque fort d'engorger les centres de contrôle en début d'année, certains usagers souhaitant anticiper leur contrôle avant la nouvelle réglementation.

 

Sachez toutefois que le but de ce durcissement reste de sauver encore plus de vies sur nos routes grâce à des autos plus sûres.

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Commentaires: 1
  • #1

    lambrechts lyliane (jeudi, 05 avril 2018 08:28)

    sauvez plus de vies.... la bonne blague !